Sur le plan étymologique éduquer signifie « conduire hors » (ex ducere). Éduquer c’est apprendre à grandir, à être autonome, à voler hors du nid de ses propres ailes. Cela suppose de faire prendre conscience des limites, développer un sens critique, inculquer certains savoirs et certaines valeurs. C’est aussi transmettre une culture et intégrer les règles de la vie sociale, donner à l’enfant les moyens de s’adapter à la vie adulte tout en conservant une distance critique. De la part des adultes cela suppose du discernement, de la cohérence, de ne pas rester prisonnier de l’affectif, d’être conscient du projet global qu’implique leur mission.
Un certain nombre de conditions sont favorables à une optimisation de l’acte éducatif : savoir être à l’écoute de ses enfants, être ouvert au dialogue, instaurer un climat de confiance réciproque. L’éducateur ne doit pas être avare d’explications, doit se battre sans arrêt pour rappeler les règles, doit savoir faire autorité sans être autoritaire.
Les parents premiers éducateurs de leurs enfants ne sont pas les seuls acteurs de l’éducation : l’environnement social a aussi une influence et celui-ci doit être pris en compte. Le lien social est également fondateur de la construction de l’individu : famille, voisinage, autres adultes référents dans une dynamique de co-éducation…. L’effet de groupe agit aussi sur l’adolescent et les parents sont ainsi amenés à évoluer avec leurs enfants.
Jusqu’où faut-il éduquer ? Où s’arrête l’éducation et où commence l’endoctrinement ? Éduquer n’est pas dresser ni embrigader.
Pour aller plus loin : « Penser l’éducation et la formation » – Philippe MEIREU