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La question des pratiques culturelles en ACM- Bientôt une nouvelle journée de formation – Lien avec le festival des arts et des histoires –

Voici le compte-rendu et les perspectives suite à la journée de Formation du jeudi 30 janvier à Sées autour de l’enjeu des pratiques culturelles en ACM.

Pour celles et ceux qui sont intéressés par ce thème, une autre journée va s’organiser d’ici la fin du mois de mai. La formation sera centrée autour de la question : « Quel cadre en ACM pour favoriser l’autonomie des enfants autour des pratiques culturelles et comment aider et encourager l’expression de leurs inspirations et imaginations ».

Cette journée se déroulera à la Maison du Parc de Carrouges, là où le festival des arts et des histoires aura lieu le jeudi 31 juillet. Nous vous encourageons à nous rejoindre.

Nous avons fabriqués des marionnettes selon deux techniques différentes.

Les Participant·e·s

ACM inscrits et responsables éducatifs :

-Sées avec Benjamin Mayerfeld

-Argentan avec Maxime Peschet

-Longny au Perche avec Laura Viandier

-Edith Bonnem d’Alençon avec Morgane Calixte

-Saint-Germain du Corbéïs avec Cindy Besnard et Jade Sourceaux-Gémy

ACM Excusé :

– Flash de Flers

Intervenants :

– Valérie Guérillon et ses marionnettes (Association Faribambelles)

– Hélène Borracino et ses albums et mises en scène ( Association Transhistoires)

– Benoît Choquart (Association Musiconte)

Arthur Lepelletier nous a accompagnés sur la matinée.

Déroulement

La journée a été très appréciée par tout le monde. Alternance d’échanges autour de la mise en place d’un espace des arts et du spectacle vivant en ACM et des ateliers pratiques autour de la fabrication de marionnettes, d’imaginer une mise en scène à partir d’un album, de raconter des histoires en partant de dessins.

Les participants ont découvert la collection « Lire, c’est partir » où tous les albums sont à 0,90€ + frais de livraison. Des albums présentés simplement, mais de qualité, avec de vrais auteurs/autrices et illustrateurs/illustratrices.

Nous nous sommes posés plusieurs questions :

Que mettons-nous derrière l’expression « Pratiques culturelles » ?

Quels sont les enjeux de ces pratiques culturelles pour les enfants, pour les animateurs et les animatrices, mais aussi pour le centre de loisirs ?

Quels sont les freins pour mettre en place ces pratiques tant du point de vue de l’enfant, des animateurs/animatrices, mais aussi du centre ?

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Les pratiques culturelles

Nous pouvons distinguer plusieurs domaines :

Livre, lecture, kamishibaï …
Conte – 
 ombre chinoise
Danse –  théâtre avec mise en scène –
 mime
Arts plastiques et créations : peinture-plâtre-modelage-3D-fresque-collage-tissage- couture – mosaïque – Land-art- sculpture…

Musique – chant – comédie musicale
Marionnettes
Création de décors, de costumes
Opéra, créations multiformes / mélanger des supports
Sorties culturelles (cinéma, musée, lieux de patrimoine, médiathèque…)

– Escape-game dans la ville…

On peut aussi donner quelques exemples concrets de réalisations, découvertes testées par les responsables éducatifs présents ou de partenariats existants ou envisagés:

– Dispositif micro-folie pour découvrir des œuvres via une installation numérique performante.

Mur-interactif « Néo-expérience » – Arts numériques

Jeux – grand jeu à thème: voyage autour du monde – JO – mythologie

Création de costume/déguisement

Radio

 Visite culturelle – Bain douche à Alençon

Ateliers arts culinaires

Découvrir la collection « Lire, c’est partir », 0,90€ l’album

https://www.lirecestpartir.fr/

Quels sont les freins à la mise en place de pratiques culturelles ?

– Les freins du point de vue des enfants :

Souvent, ils ne sont pas intéressés, car ils ne connaissent pas, n’ayant pas l’expérience. Ils considèrent que ce qui est lié aux contes, aux histoires, s’adresse à la maternelle et pas aux grands… « C’est has been ».

Le regard des autres peut être un frein dès lors qu’il faut chanter, danser, jouer un rôle, parler (dire) devant les autres.

La non-volonté de faire un effort pour au moins découvrir la proposition.

Le sentiment que c’est trop difficile pour soi.

– Les freins du point de vue des animateurs/animatrices :

Ils ne savent pas faire par manque d’expérience, de formation…

Ne veulent pas se mettre en avant, sentiment de honte, mais surtout de peur…

Ne sont pas intéressés par ce domaine, ou ne veulent pas s’impliquer.

Manque de créativité, d’imagination, d’aisance orale, de confiance en soi…

Les projets sont généralement initiés et portés par celles et ceux qui sont à l’aise et aiment le domaine de la création.

  • Les freins du point de vue du centre :

Mobiliser l’équipe et les enfants

Donner une dynamique pour un long projet

Manque de temps pour construire des projets aboutis

Espace d’accueil trop juste pour ces projets

Les pratiques culturelles ne font pas partie des objectifs pédagogiques du centre

Manque de moyens humains/difficulté de trouver des animateurs et animatrices

Manque de moyens financiers

Isolement rural = difficulté de mobilité pour aller voir des spectacles, des expositions…

Questionnements sur les modalités de mise en œuvre

Il est intéressant d’avoir conscience de l’ensemble des modalités possibles de mise en œuvre des pratiques culturelles, en lien avec les freins que nous pouvons avoir en tant que centre de loisirs :

– action qui nécessite ou pas un intervenant extérieur
– action qui mobilise ou pas des partenaires
– action ponctuelle / projet pérenne
– projet porté individuellement / porté collectivement
– aller vers / faire venir les propositions et les pratiques
– avec un besoin de compétences techniques spécifiques / sans besoin de compétences techniques spécifiques
– en lien ou non avec les compétences et appétences des animateurs
– en lien ou non avec les orientations du projet éducatif, du projet éducatif de territoire
– quelle place, quelle implication des familles ? Quid des restitutions / spectacles ?
– les activités sont-elles d’accès libre ? choisies ? incitées ? imposées ? Quel équilibre entre liberté de choix en efforts induits dans des démarches d’engagement sur des projets ?

– Avons-nous envie de nous inscrire dans la transmission ?

– Comment, malgré l’espace contraignant, aménager un espace théâtre avec des inducteurs comme des déguisements, des accessoires de jeux, des histoires…

– Quel coin de salle et quels supports pour mettre en avant des livres pour un espace cocooning ?

– Sommes-nous en relation avec la médiathèque la plus proche ?

– Sommes-nous équipés en kamishibaï ou théâtre de marionnettes pour proposer à des enfants timides d’entrer dans un projet d’expression autour de la lecture et du dessin ? (On ne nous voit pas derrière le kamishibaï ou le théâtre de marionnettes)

– Avons-nous le souhait d’encourager l’imagination, la création, le lâcher prise, l’expression, l’estime de soi… ?

En ACM, les enfants ne sont pas évalués et l’équipe d’animations n’a pas la contrainte du programme scolaire. Deux critères pour encourager l’expression libre des jeunes…

Oser danser dans une histoire jouée

 

Réflexion sur la culture

La culture est une nourriture indispensable au développement sensible, intellectuel, affectif de tout être humain. Elle concerne notre corps subtil plus que notre corps physique, même si sa pratique engage le corps entier. Le corps peint, sculpte, danse, chante, joue la comédie, écrit… Le corps subtil est le corps énergétique lié à la pensée, à l’affectif, aux sentiments, en lien avec notre vécu, notre psychologie et donc notre rapport aux autres.

La culture nous émancipe dans le sens qu’elle nous aide à voir et à exprimer nos tensions et donc à nous détendre. Si nous osons laisser les enfants s’exprimer à travers des pratiques culturelles, elles les aideront naturellement à être à l’aise avec eux-mêmes et donc avec les autres. L’expression artistique aide à la réconciliation avec soi, comme le sport aide à être bien dans son corps.

Le sport nous apprend à nous dépasser, à construire une équipe, à gagner, mais aussi à perdre. La culture nous apprend à confronter nos pensées, nos émotions, nos sentiments avec celles et ceux des autres. En cela, elle nous apprend à nous ouvrir aux autres, à l’autre différent de soi-même.

Quand on crée une œuvre à plusieurs, on met ensemble nos différences pour un but commun. Quand je lis une histoire, vais voir un spectacle, je m’ouvre à la pensée d’un autre différent de moi. Je m’ouvre à la diversité du monde. En sport, on gagne une partie, en culture, on crée une œuvre. Les deux sont complémentaires et indispensables pour l’épanouissement de l’enfant, du jeune comme pour l’adulte.

Peut-on penser l’espace des pratiques culturelles comme on pense un espace des sports? Un espace vu comme un terrain délimité (avec la nécessité d’un metteur·euse en scène comme il y a nécessité d’un arbitre) couplé à une notion de temps (durée d’un spectacle/durée d’une partie)?

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Comment favoriser les pratiques culturelles dans nos ACM

Si au vu des freins exprimés, il semble compliqué de trouver un cadre qui favorise les pratiques culturelles en ACM, deux pistes s’offrent à nous :

– Un projet qui « embarque » tout un centre de loisirs favorise la levée des réticences, des peurs, des a priori… L’entraide est de mise et donc l’imagination, les savoir-faire nécessaires sont partagés. Tout le monde trouve sa place. Le centre de loisirs d’Argentan illustre cela à travers la mise en place de beaux projets collectifs. Le prochain, une comédie musicale.

– Si l’encadrement des enfants par les adultes est compliqué, alors pourquoi ne pas miser sur l’autonomie des enfants en leur proposant un espace cadre et un espace temps pour la création. Des enfants ont des savoir-faire, d’autres sont audacieux, imaginatifs… Pour cela, fournir le matériel nécessaire ( masque, costumes, accessoires, livres… pour ce qui est du spectacle vivant et de la peinture, de la terre, de la colle, des tissus, des cailloux… pour l’art visuel, des musiques pour la danse…). Déterminer à l’avance le nombre de participants. Des équipes peuvent se succéder dans la journée en ayant chacune son temps. Prévoir, en fin de journée ou de semaine, un temps de restitution devant les autres enfants. 

Aussi, une consigne sur le temps que doit durer un spectacle peut être posée, entre 3 min et 10 min. Ce temps pourra être allongé avec la pratique, dès que les enfants auront suffisamment de repères dans leurs créations. L’idéal est qu’un animateur ou une animatrice, même s’il ou elle n’est pas présent·e avec les enfants, soit référent·e et puisse les aider en cas de besoin « urgent ».

De là, un tâtonnement expérimental doit se mettre en place avec beaucoup de bienveillance et de conseils de la part des adultes et de la part des enfants spectateurs lors des restitutions, pour petit à petit, aider les enfants à être plus constructifs, plus imaginatifs et plus à l’aise dans leur proposition artistique.

Voici un lien vers le site de l’icem, où des enseignants en pédagogie Freinet partagent leurs pratiques artistiques

https://www.icem-pedagogie-freinet.org/revue-creations-en-ligne-temoignages-et-echanges-de-pratiques

 

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Un temps concernant le « Festival des Histoires »

Le festival est envisagé cette année à Carrouges. Le camping sera le lieu du séjour dans le cadre de « vacances apprenantes » (si le dispositif est maintenu). La journée du festival se déroulera le jeudi 31 juillet à la Maison du Parc Naturel Régional Normandie-Maine (confirmation attendue début mars) et le séjour se déroulera du 28 au 01 août.

Quatre centres s’inscrivent d’ores et déjà sur le séjour : Longny au Perche, St-Germain du Corbéis, Edith Bonnem et Flash avec entre 8 et 12 enfants par centre. Selon leur confirmation, nous pouvons envisager un autre centre sur le séjour mais guère plus.

Les ACM de Sées, d’Argentan et de Carrouges s’inscrivent à la journée du festival. Il reste des places pour s’inscrire à la journée.

Cette année, le festival s’appelle le « Festival des arts et des histoires ».

L’idée est de s’inspirer si besoin pour les spectacles que créeront les enfants, d’une création réalisée au préalable en art visuel dans les centres de loisirs, afin de sensibiliser plus largement l’ACM à cette action.

Les centres de loisirs participants viendraient avec leur création et le spectacle imaginé à partir de celle-ci. Chaque centre sera aidé par l’équipe artistique qui entoure Musiconte.

Par ailleurs, cette année, une exposition de l’artiste Benoît Delomez (d’Athis de l’Orne) sera présente à la Maison du Parc Naturel Régional tout cet été, d’avril à fin septembre. Elle est sur le thème du minéral en résonance avec l’importance géologique du site. Qui dit minéral dit pierre, planète, maison, château… Voilà un thème possible pour les créations artistiques!

Une prochaine rencontre de formation va être proposée. Elle se déroulera à la Maison du Parc Naturel Régional à Carrouges autour du thème « Quel cadre en ACM pour favoriser l’autonomie des enfants autour des pratiques culturelles en aidant et encourageant l’expression de leurs inspirations et imaginations ».

Benoît Choquart/Musiconte

BILAN DU FESTIVAL DES HISTOIRES 2024

Bonjour,

Cette année, le Festival des histoires s’est déroulé à Saint-Evroult Notre Dame du Bois entre Gacé et l’Aigle.

Les ACM de St-Germain du Corbéis et Longny-au-Perche sont venus toute la semaine, deux autres centres ont participé à la journée du festival, Mazeline et le Bois de la Pierre et un autre ACM a dû annuler sa venue pour impossibilité de remplacer un animateur absent de dernière minute.

Cette quatrième édition fait suite aux trois années précédentes que nous retrouvons dans cet article :

Festival des histoires – retour sur les éditions passées | RéZorne

Le bilan de cette année montre qu’une participation au séjour se vit beaucoup mieux qu’une simple inscription à la journée du festival. En effet, pour les ACM qui ne participent pas au séjour et malgré une préparation en amont, les difficultés sont diverses : financières, de coordination, d’engagement collectif, d’anticipation du calendrier, d’inscriptions des enfants et aussi d’investissement. Nous avons vécu deux abandons en cours d’élaboration du projet et un troisième a failli tout annuler. Heureusement, la situation s’est débloquée et les enfants ont pu participer.

Dans le diaporama ci-dessous,  les enfants nous montrent à nouveau toute la pertinence du festival des histoires.

Festival des histoires 2024

 

Aussi pour construire autrement 2025, nous vous proposons de réfléchir ensemble à :

  • comment faire évoluer le festival ?

  • comment répondre aux enjeux culturels dans le cadre de nos ACM ?

  • comment améliorer la motivation de tous, adultes et enfants ?

Pour cela, nous vous proposons une rencontre en visio, le lundi 25 novembre de 10h à 12h, afin d’élaborer de nouvelles perspectives qui motiveraient des projets culturels en ACM et pourquoi pas, venir les partager dans le cadre du festival 2025. S’inscrire à la réunion perspectiveshttps://rezorne.org/agenda/perspectives-festival-des-histoires-2025/

Pour tout renseignement Musiconte – Benoît Choquart – 0632973599 ou cie.musiconte@gmail.com.

Des Nouvelles du Festival des histoires

Cette année, il se déroule à Saint-Evroult Notre-Dame du Bois, une magnifique commune entre Gacé et l’Aigle traversée par l’histoire d’une des plus grandes abbayes du Moyen-âge.

Le Festival se prépare avec les ACM du Bois de la Pierre et  de Mazeline à l’AIgle,  de Longny-au-Perche, de Saint-Germain du Corbéis et d’Edith Bonnem. Deux ACM seront en séjour sur le camping de Saint Evroult avec l’accrobranche à 200m, le mini golf, une balade géocaching au bord de l’étang, le musée de l’abbaye…tout ce qu’il faut pour inspirer les histoires et passer de bonnes vacances. Espérons du soleil !

https://www.st-evroult-nd-du-bois.fr/index.php

Les autres ACM nous retrouvent pour la grande journée du festival qui aura lieu le jeudi 25 juillet. En tout, une centaine d’enfants viendront se raconter des histoires. Les ACM sont accompagnés par le conteur Jean-François Bouvier, la marionnettiste Valérie Guérillon, la lectrice à voix haute, Hélène Borraccino et le conteur Benoît Choquart.

Le Bal final sera proposé par le groupe de la Loure, violon, accordéon, guitare pour un bal folk spécial jeune.

Nous allons durant le séjour expérimenter l’enregistrement d’un Podcast autour de la question : « Ca nous fait quoi les histoires ? »

MUSICONTE

 

De la lecture à voix haute d’un album, au Théâtre d’objets, à la mise en scène théâtrale, il n’y a qu’un pas.

Pour captiver son auditoire, une lecture se doit d’être vivante.

Pour cela, l’histoire doit particulièrement plaire aux enfants qui la lisent, être un coup de cœur pour eux. Elle ne doit pas être trop longue.

À partir de là, se posent deux questions :

Comment la lire ?

Que faire voir du livre ?

Comment la lire ,

Une histoire se partage presque toujours entre de la narration et des dialogues. Si une histoire peut être lue par un seul lecteur, elle peut aussi l’être par plusieurs, à 2, à trois, voire 4 maximums. La contrainte de la lecture, contrairement à la forme théâtrale, rend difficile un nombre important de lecteurs.

J’aime cette affirmation générale qui donne le ton :

« La narration est garante du suspens et les dialogues de l’amusement. »

À partir de là, il faut chercher les voix qui vont correspondre à l’atmosphère général et à l’amusement du récit.

Jouer avec les voix 

Lire à voix haute, c’est s’amuser avec sa voix, avec son  corps et son visage qui participent entièrement à notre expression. Aussi, il est nécessaire de s’exercer en jouant.

S’amuser à dire la phrase « Ce matin, les enfants vont à l’école » sur le ton du bonheur, de l’obligation, de la colère, du désespoir, de l’amusement, de la fatigue, de la tristesse, du mensonge…

S’amuser à parler en se prenant pour :

  • Un chien
  • Un chat
  • Une souris
  • Un éléphant
  • Un loup
  • Un oiseau
  • Un professeur
  • Un papa, une maman
  • Une présidente
  • Un personnage triste
  • Un clown heureux
  • …. selon son choix et faire deviner qui je suis…

Le truc : prendre l’attitude du personnage et laisser aller ce qui vient. Si pas d’inspiration, se mettre dans un dialogue en lien avec une situation imaginaire : un accident de la route, un anniversaire, un achat dans un magasin, une rencontre surprise…

Jouer avec l’articulation, dire des virelangues.

  • Panier, piano, panier, piano, panier, piano, …
  • Fruits frais, fruits frits, fruits cuits, fruits crus.
  • Trois petites truites cuites ; trois petites truites crues .
  • C’est un plat plein de pâtes plates.
  • Zazie causait avec sa cousine en cousant.
  • Trois tristes tortues tournent sur trois toits gris.
  • Je veux et j’exige d’exquises excuses.
  • Suis-je bien chez ce cher Serge ? Il fait si chaud chez ce cher Serge.
  • Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux.
  • Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique.
  • Sachez donc acheter six sauces en sachet.
  • S’étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement.
  • Le grand coq gratte la terre, et la grosse poule grise glousse.
  • Trois gros rats gris, dans trois gros trous forts creux, regardaient trois gros tigres accroupis sur trois blocs rocailleux.
  • Tu t’entêtes à tout tenter, tu t’uses et tu te tues à tant t’entêter.
  • Mon thé a-t-il ôté ta toux ? Oui, ton thé m’a ôté ma toux ! Ma toux a été ôtée par ton thé !

Vers une lecture vivante

Ce qui suit doit s’adapter selon le nombre d’enfants.

Cela va d’un groupe à plusieurs groupes sur un même atelier.

  1. Demander aux enfants de choisir chacun un livre après l’avoir regardé et lu en entier ou en partie.
  2. Se partager les choix de chacun en lisant les albums aux enfants à sa manière ou en les  faisant lire au groupe, par un volontaire à l’aise avec la lecture. Nous découvrons ainsi collectivement les albums choisis par chacun.
  3. Demander aux enfants s’ils aiment l’histoire et qu’est-ce qu’ils aiment dans cette histoire.
  4. Chaque groupe choisit un livre parmi les propositions, puis le relit ensemble en se partageant la lecture des pages.
  5. Chaque groupe présente son choix aux autres groupes, résume l’histoire et exprime ce qui lui plait dans cette histoire.
  6. Demander aux enfants de s’amuser à raconter l’histoire en jouant à manipuler des objets qui figurent les personnages – jeu au sol.
  7. Puis aller vers l’autonomie du groupe en demandant aux enfants comment ils ont envie de lire l’histoire, qui veut lire quoi ? Les aider à se partager ainsi la narration, les dialogues.
  8. S’entraîner à trouver sa voix, même celle du narrateur, et pourquoi pas se déguiser pour s’aider de l’énergie du déguisement, du maquillage…
  9. Faire le choix de montrer toutes les images en même temps que la lecture ou en alternance ou de ne pas montrer les images pendant l’histoire et les montrer à la fin…       choix du groupe ! Leur apprendre à penser au public.

De la lecture à voix haute à une présentation en théâtre d’objet ou mise en scène théâtrale, il n’y a qu’un pas.

Théâtre d’objet

Il s’agit de raconter en s’aidant d’accessoires, d’objets qui peuvent devenir des personnages à la manière d’une marionnette. La présentation peut se faire au sol, sur une table couverte d’un tissus, sur les genoux… il faut expérimenter et ressentir ce qui fonctionne ou pas en fonction de qui joue, qui raconte. Ce théâtre d’objets s’inspirent de la manière qu’ont les enfants quand ils sont petits, quand ils jouent avec les objets tout en faisant les bruitages, les commentaires, les dialogues… ils jouent et ne font qu’un avec eux.

Mise en scène théâtrale

S’ils le souhaitent, ils peuvent s’amuser à jouer les personnages comme s’ils étaient des comédiens. Pour cela, délimiter un espace précis, une coulisse si nécessaire. L’adulte, ou un enfant volontaire, fait le narrateur/la narratrice et introduit à sa manière le jeu des comédiens. Pour commencer, n’hésitez pas à lire un passage, laissez jouer le passage, lire le passage suivant, laisser jouer le passage et ainsi de suite. Le format répétitif ne dérange pas dès lors qu’il alterne narration/jeu – narration/jeu.

 

En tout cas, un mot d’ordre : jouer, expérimenter, jouer, expérimenter et petit à petit, dans une réflexion collective, trouver ce qui fonctionne tant pour les enfants que pour le public. 

Quelques albums pour se lancer

« Débordés »

de Mariajo Ilustrajo chez Glénat Jeunesse

« Si j’te mords t’es mort »

de Pierre Delye et Cécile Hudrisier chez Didier Jeunesse

« Les 3 loups »

d’Alex Cousseau et Philippe-Henri Turin chez l’Ecole des Loisirs

« Loup gris a avalé une mouche »

de Gilles Bizouerne et Ronan Baden cher Didier Jeunesse

« Samir ne veut pas dormir »

de Davide Cali et Anna Aparicio chez Gallimard Jeunesse

« L’animal le plus dangereux du monde »

de Mickaël Escoffier et Matthieu Maudet chez Frimousse

« Les 2 grenouilles à grandes bouches »

Pierre Delye et Cécile Hudrisier chez Didier Jeunesse

« La chasse à l’ours »

de Mickaël Rosen et Hélen Oxenbury chez Kaléidoscope

« La Brouille »

de Claude Boujon chez l’Ecole des Loisirs

« La Valise »

de Chris Naylor-Ballesteros chez Babelio

« Le Petit Bonhomme des Bois »

de Pierre Delye chez Babelio

Benoît Choquart/Musiconte

La pratique du Kamishibaï

Afin d’encourager la pratique autour des histoires  avec les enfants et les jeunes, Musiconte vous propose une fiche technique sur le Kamishibaï.

À l’origine, le Kamishibaï est une pratique japonaise. Vous pouvez vous procurer le support bois et des histoires adaptées, dans toutes les médiathèques de l’Orne. Il faut juste anticiper la commande pour les avoir en temps et en heure. La fiche technique, réalisée par Jean-François, vous donne tous les conseils pour oser vous lancer dans un projet de création à partir d’un album existant, de votre choix, ou en créant l’histoire avec les enfants. POur illustrer cela, voici un petit diaporama réalisé avec le centre de loisirs Paul Gauguin, dans le cadre du Plan mercredi, à partir de l’album ZUT ! de Voutch chez Babelio. Ils l’ont présenté en kamishibaï. (lien Google Drive ci-dessous).

D’autres fiches techniques viendront sur d’autres pratiques possibles. N’hésitez pas, lancez-vous, les enfants adorent !

Pour toute aide, conseil, 06 32 97 35 99/Musiconte.

Le Festival des histoires se prépare. Ce sera le vendredi 26 juillet du côté de l’Aigle/Longny au Perche.

Bientôt d’autres nouvelles ! Benoît Choquart

https://drive.google.com/file/d/1JhVJaG2Y_h_7OJBzxjOZWEbF1pZjMR4b/view?usp=sharing

Article sur le kamishibaï