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Des Nouvelles du Festival des histoires

Cette année, il se déroule à Saint-Evroult Notre-Dame du Bois, une magnifique commune entre Gacé et l’Aigle traversée par l’histoire d’une des plus grandes abbayes du Moyen-âge.

Le Festival se prépare avec les ACM du Bois de la Pierre et  de Mazeline à l’AIgle,  de Longny-au-Perche, de Saint-Germain du Corbéis et d’Edith Bonnem. Deux ACM seront en séjour sur le camping de Saint Evroult avec l’accrobranche à 200m, le mini golf, une balade géocaching au bord de l’étang, le musée de l’abbaye…tout ce qu’il faut pour inspirer les histoires et passer de bonnes vacances. Espérons du soleil !

https://www.st-evroult-nd-du-bois.fr/index.php

Les autres ACM nous retrouvent pour la grande journée du festival qui aura lieu le jeudi 25 juillet. En tout, une centaine d’enfants viendront se raconter des histoires. Les ACM sont accompagnés par le conteur Jean-François Bouvier, la marionnettiste Valérie Guérillon, la lectrice à voix haute, Hélène Borraccino et le conteur Benoît Choquart.

Le Bal final sera proposé par le groupe de la Loure, violon, accordéon, guitare pour un bal folk spécial jeune.

Nous allons durant le séjour expérimenter l’enregistrement d’un Podcast autour de la question : « Ca nous fait quoi les histoires ? »

MUSICONTE

 

De la lecture à voix haute d’un album, au Théâtre d’objets, à la mise en scène théâtrale, il n’y a qu’un pas.

Pour captiver son auditoire, une lecture se doit d’être vivante.

Pour cela, l’histoire doit particulièrement plaire aux enfants qui la lisent, être un coup de cœur pour eux. Elle ne doit pas être trop longue.

À partir de là, se posent deux questions :

Comment la lire ?

Que faire voir du livre ?

Comment la lire ,

Une histoire se partage presque toujours entre de la narration et des dialogues. Si une histoire peut être lue par un seul lecteur, elle peut aussi l’être par plusieurs, à 2, à trois, voire 4 maximums. La contrainte de la lecture, contrairement à la forme théâtrale, rend difficile un nombre important de lecteurs.

J’aime cette affirmation générale qui donne le ton :

« La narration est garante du suspens et les dialogues de l’amusement. »

À partir de là, il faut chercher les voix qui vont correspondre à l’atmosphère général et à l’amusement du récit.

Jouer avec les voix 

Lire à voix haute, c’est s’amuser avec sa voix, avec son  corps et son visage qui participent entièrement à notre expression. Aussi, il est nécessaire de s’exercer en jouant.

S’amuser à dire la phrase « Ce matin, les enfants vont à l’école » sur le ton du bonheur, de l’obligation, de la colère, du désespoir, de l’amusement, de la fatigue, de la tristesse, du mensonge…

S’amuser à parler en se prenant pour :

  • Un chien
  • Un chat
  • Une souris
  • Un éléphant
  • Un loup
  • Un oiseau
  • Un professeur
  • Un papa, une maman
  • Une présidente
  • Un personnage triste
  • Un clown heureux
  • …. selon son choix et faire deviner qui je suis…

Le truc : prendre l’attitude du personnage et laisser aller ce qui vient. Si pas d’inspiration, se mettre dans un dialogue en lien avec une situation imaginaire : un accident de la route, un anniversaire, un achat dans un magasin, une rencontre surprise…

Jouer avec l’articulation, dire des virelangues.

  • Panier, piano, panier, piano, panier, piano, …
  • Fruits frais, fruits frits, fruits cuits, fruits crus.
  • Trois petites truites cuites ; trois petites truites crues .
  • C’est un plat plein de pâtes plates.
  • Zazie causait avec sa cousine en cousant.
  • Trois tristes tortues tournent sur trois toits gris.
  • Je veux et j’exige d’exquises excuses.
  • Suis-je bien chez ce cher Serge ? Il fait si chaud chez ce cher Serge.
  • Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux.
  • Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique.
  • Sachez donc acheter six sauces en sachet.
  • S’étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement.
  • Le grand coq gratte la terre, et la grosse poule grise glousse.
  • Trois gros rats gris, dans trois gros trous forts creux, regardaient trois gros tigres accroupis sur trois blocs rocailleux.
  • Tu t’entêtes à tout tenter, tu t’uses et tu te tues à tant t’entêter.
  • Mon thé a-t-il ôté ta toux ? Oui, ton thé m’a ôté ma toux ! Ma toux a été ôtée par ton thé !

Vers une lecture vivante

Ce qui suit doit s’adapter selon le nombre d’enfants.

Cela va d’un groupe à plusieurs groupes sur un même atelier.

  1. Demander aux enfants de choisir chacun un livre après l’avoir regardé et lu en entier ou en partie.
  2. Se partager les choix de chacun en lisant les albums aux enfants à sa manière ou en les  faisant lire au groupe, par un volontaire à l’aise avec la lecture. Nous découvrons ainsi collectivement les albums choisis par chacun.
  3. Demander aux enfants s’ils aiment l’histoire et qu’est-ce qu’ils aiment dans cette histoire.
  4. Chaque groupe choisit un livre parmi les propositions, puis le relit ensemble en se partageant la lecture des pages.
  5. Chaque groupe présente son choix aux autres groupes, résume l’histoire et exprime ce qui lui plait dans cette histoire.
  6. Demander aux enfants de s’amuser à raconter l’histoire en jouant à manipuler des objets qui figurent les personnages – jeu au sol.
  7. Puis aller vers l’autonomie du groupe en demandant aux enfants comment ils ont envie de lire l’histoire, qui veut lire quoi ? Les aider à se partager ainsi la narration, les dialogues.
  8. S’entraîner à trouver sa voix, même celle du narrateur, et pourquoi pas se déguiser pour s’aider de l’énergie du déguisement, du maquillage…
  9. Faire le choix de montrer toutes les images en même temps que la lecture ou en alternance ou de ne pas montrer les images pendant l’histoire et les montrer à la fin…       choix du groupe ! Leur apprendre à penser au public.

De la lecture à voix haute à une présentation en théâtre d’objet ou mise en scène théâtrale, il n’y a qu’un pas.

Théâtre d’objet

Il s’agit de raconter en s’aidant d’accessoires, d’objets qui peuvent devenir des personnages à la manière d’une marionnette. La présentation peut se faire au sol, sur une table couverte d’un tissus, sur les genoux… il faut expérimenter et ressentir ce qui fonctionne ou pas en fonction de qui joue, qui raconte. Ce théâtre d’objets s’inspirent de la manière qu’ont les enfants quand ils sont petits, quand ils jouent avec les objets tout en faisant les bruitages, les commentaires, les dialogues… ils jouent et ne font qu’un avec eux.

Mise en scène théâtrale

S’ils le souhaitent, ils peuvent s’amuser à jouer les personnages comme s’ils étaient des comédiens. Pour cela, délimiter un espace précis, une coulisse si nécessaire. L’adulte, ou un enfant volontaire, fait le narrateur/la narratrice et introduit à sa manière le jeu des comédiens. Pour commencer, n’hésitez pas à lire un passage, laissez jouer le passage, lire le passage suivant, laisser jouer le passage et ainsi de suite. Le format répétitif ne dérange pas dès lors qu’il alterne narration/jeu – narration/jeu.

 

En tout cas, un mot d’ordre : jouer, expérimenter, jouer, expérimenter et petit à petit, dans une réflexion collective, trouver ce qui fonctionne tant pour les enfants que pour le public. 

Quelques albums pour se lancer

« Débordés »

de Mariajo Ilustrajo chez Glénat Jeunesse

« Si j’te mords t’es mort »

de Pierre Delye et Cécile Hudrisier chez Didier Jeunesse

« Les 3 loups »

d’Alex Cousseau et Philippe-Henri Turin chez l’Ecole des Loisirs

« Loup gris a avalé une mouche »

de Gilles Bizouerne et Ronan Baden cher Didier Jeunesse

« Samir ne veut pas dormir »

de Davide Cali et Anna Aparicio chez Gallimard Jeunesse

« L’animal le plus dangereux du monde »

de Mickaël Escoffier et Matthieu Maudet chez Frimousse

« Les 2 grenouilles à grandes bouches »

Pierre Delye et Cécile Hudrisier chez Didier Jeunesse

« La chasse à l’ours »

de Mickaël Rosen et Hélen Oxenbury chez Kaléidoscope

« La Brouille »

de Claude Boujon chez l’Ecole des Loisirs

« La Valise »

de Chris Naylor-Ballesteros chez Babelio

« Le Petit Bonhomme des Bois »

de Pierre Delye chez Babelio

Benoît Choquart/Musiconte

La pratique du Kamishibaï

Afin d’encourager la pratique autour des histoires  avec les enfants et les jeunes, Musiconte vous propose une fiche technique sur le Kamishibaï.

À l’origine, le Kamishibaï est une pratique japonaise. Vous pouvez vous procurer le support bois et des histoires adaptées, dans toutes les médiathèques de l’Orne. Il faut juste anticiper la commande pour les avoir en temps et en heure. La fiche technique, réalisée par Jean-François, vous donne tous les conseils pour oser vous lancer dans un projet de création à partir d’un album existant, de votre choix, ou en créant l’histoire avec les enfants. POur illustrer cela, voici un petit diaporama réalisé avec le centre de loisirs Paul Gauguin, dans le cadre du Plan mercredi, à partir de l’album ZUT ! de Voutch chez Babelio. Ils l’ont présenté en kamishibaï. (lien Google Drive ci-dessous).

D’autres fiches techniques viendront sur d’autres pratiques possibles. N’hésitez pas, lancez-vous, les enfants adorent !

Pour toute aide, conseil, 06 32 97 35 99/Musiconte.

Le Festival des histoires se prépare. Ce sera le vendredi 26 juillet du côté de l’Aigle/Longny au Perche.

Bientôt d’autres nouvelles ! Benoît Choquart

https://drive.google.com/file/d/1JhVJaG2Y_h_7OJBzxjOZWEbF1pZjMR4b/view?usp=sharing

Article sur le kamishibaï

ACM, un album pour les vacances 8 -11 ans

Bonjour,

Musiconte publiera, avant chaque période de vacances, un album sensible aux questions du moment. L’idée est de vous encourager à partager avec les enfants, une lecture vivante d’un texte fort, pour ensuite laisser les enfants s’amuser à la mettre en scène. Nous vous donnons quelques pistes et vous invitons à leur permettre de discuter à propos de cet album. Pour ce thème délicat, la GUERRE, voici une véritable démarche d’écoute et de parole entre les enfants qui pourrait se nommer. « La Grande Discussion »

Editions : Kaleidoscope

L’histoire :

L’Archigénéral Morzileuil de Cassepipe de Marchoucraive est opposé au commandant en chef Mortéchal Morhsiehlöl von Kaspipp von Marschukreeve. Tous leurs soldats se font obstinément la guerre. Ils se tirent dessus jour et nuit, sans répit, jusqu’au moment où ils manquent de matériel. Plus de bronze, ni de fer… Bien déterminé à gagner la guerre, le Maréchal trouve une solution diabolique : faire fondre toutes les cloches du pays pour en faire un seul énorme canon qui anéantira l’ennemi d’un seul tir. Quelle n’est pas sa rage quand il s’aperçoit qu’au lieu de tirer des boulets, l’énorme canon n’envoie que des DING-DANG-DONG assourdissants !

Un album ironique qui dénonce à sa manière les absurdités de la guerre. Le ton humoristique ne fait que tourner encore plus au ridicule les comportements cruels et inhumains de ceux qui dirigent la guerre. Il souligne également la fraternité des soldats qui la subissent plus qu’ils ne la font.
L’intérêt de cet ouvrage est d’être capable de faire rire de choses qui ne sont pourtant pas drôles.

(Texte de présentation repris sur le site ricochet-jeunes.org)

Jouer avec l’album avec des 6-11 ans :

On imagine facilement, après une lecture vivante d’un adulte aux enfants, deux groupes de soldats, un général dans chaque camp, un narrateur ou une narratrice perchée sur une chaise tel un arbitre de tennis au fond de la scène, un espace délimité par une corde ou objets qui marquent la ligne de front.

Si le narrateur peut lire le livre tel qu’il est écrit, le jeu va être d’imaginer, page après page, les dialogues des soldats ainsi que leurs jeux de scène, leurs mimes.

Mais le narrateur peut aussi n’intervenir que très peu et dans ce cas les dialogues seront plus importants et la pièce jouée plus vivante.

Au début, on improvise chaque scène puis chacun·e exprime ce qu’il ou elle a envie de dire. On ose puis on dose. Les rôles et les prises de parole se distribuent au fur et à mesure des improvisations.

La mémoire se construit avec les répétitions.

Il s’agit donc d’une alternance entre lecture à voix haute de la narration et jeux dialogués des soldats.

Le texte de la narration peut être modifié si pour certaine page, on en ressent la nécessité. Du coup, réécrire le passage sur une feuille et avec du bull tac, la fixer dans le livre à la bonne page.

Il peut être amusant que les acteurs soldats apprennent par cœur les noms des deux généraux pour s’amuser à interpeler collectivement l’archigénéral et le commandant en chef au cours de l’histoire…

Les bruitages de l’histoire :

Avec nos voix, on peut imiter :

  • coups de canons, tirs de fusils, cris lorsque l’on est blessé…

  • le bruit des grues, du chantier

  • le boum du canon géant

  • Les cloches

Bien doser !

Discussion autour du thème de la guerre

Cette histoire est une occasion de permettre aux enfants de discuter autour du thème de la guerre.

Le principe d’une discussion dans un esprit démocratique est de faire tourner la parole. Chacun son tour, on a la parole et bien entendu, on est libre de parler ou pas. On peut passer son tour. Cette organisation diffère du débat qui est une autre forme d’échanges, plus complexes à mettre en œuvre.

En tant qu’adulte, le principe est de parler le moins possible, ne pas donner son avis sauf si les enfants nous le demandent. Il s’agit vraiment de les laisser s’exprimer entre eux. Les enfants ont le droit d’être d’accord ou pas d’accord et de l’exprimer. Ce qui est important, c’est de les inviter à argumenter leurs points de vue.

Dans ce format de discussion et non de débat, les enfants découvrent et prennent conscience plus facilement qu’on ne pense pas tous la même chose et qu’écouter les avis, les pensées des uns et des autres peut nous faire réfléchir et peut-être, expérimenter le changement de point de vue en soi.

Questions que nous pouvons poser pour lancer ou relancer la discussion :

Que pensez-vous de ce livre, de cette histoire ?

Que pensez-vous de la guerre ?

Pourquoi faire la guerre ?

Est-ce que la guerre, c’est uniquement entre des pays ?

Pourquoi c’est difficile de faire la paix ?

Comment faire la paix ?

La FéCOR, les artistes du spectacle vivant sur le territoire Ornais

Cette fédération a pour but de mutualiser les ressources et identités artistiques diverses des compagnies du territoire, afin de favoriser le développement culturel de notre département.

À l’heure d’aujourd’hui, neuf compagnies sont rassemblées au sein de la FéCOR : Cie l’Éblouie à Alençon, Cie les arts improvisés à Saint-Aubin de Bonneval, Cie du théâtre au Theil, Val de perche,

Cie Halem à Bretoncelles, Cie Ekphrasis à Saint Fulgent des Ormes, Cie Bleu 202 à Alençon, Cie Théâtre Ozenne à Argentan, Cie du Loup blanc à Laleu.

Nous en espérons d’autres à venir nous rejoindre.

Nous proposons des spectacles en salle, en extérieur, en rue et des projets encourageant les pratiques artistiques en ACM, écoles, collèges, lycée, centres sociaux autour du spectacle vivant.

N’hésitez pas à nous contacter en trouvant nos coordonnées grâce à cette présentation : La FéCOR

Bientôt un site en ligne.

Benoît.C pour la FéCOR